Bulletin n°16

Vivement les implants vestibulaires !

La publication récente dans l’AJNR (article publié en open source) des premières données d’imagerie de patients ayant reçu un traitement par implant vestibulaire relance l’espoir de voir quelques centres pionniers expérimenter cette nouvelle arme thérapeutique de par chez nous.

Pour mémoire, les implants vestibulaires ont pour but de restaurer la fonction du même nom par une stimulation neuronale directe des branches du nerf vestibulaire, sur le modèle de l’implant cochléaire. Différemment de celui-ci, 10 électrodes sont insérées dans les ampoules des 3 canaux semi-circulaires et la common crus.

A l’heure où il est maintenant possible de détecter des atélectasies utriculaires ou des troubles isolés de la barrière hémato-labyrinthique en IRM pour des patients avec vestibulopathies bilatérales ; pouvoir proposer une perspective thérapeutique à ces patients lourdement handicapés est important.

On rappellera que les patients avec une atteinte unilatérale (comme par exemple l’atélectasie unilatérale décrite ici) ne sont à priori pas candidats à ces thérapeutiques invasives.

Exemples d’implants vestibulaires explorés en imagerie post-opératoire, tirés de l’article de l’AJNR.

Sans surprise, le cone beam CT détecte plus aisément la position des électrodes que le scanner classique des os temporaux. Les anomalies à rechercher sont les même : déplacement, endommagement…

On suivra donc avec attention l’essor éventuel des implants vestibulaires, en rappelant qu’il s’agit d’une thérapeutique proposée pour l’instant aux patients sourds, en attendant de futurs garanties sur la préservation de la fonction auditive.

Bien amicalement, Arnaud