Bulletin n°1

Bonjour à tous,

On débute ces sessions de veille scientifique par 2 articles de recherche clinique impliquant des chercheurs français:

-Le premier article a été publié en Août 2016 par l’équipe de Sven Haller et Minerva Becker (Suisse), avec la participation d’Arthur Varoquaux (Marseille), dans l’American Journal of Neuroradiology. Il s’agit d’une review scientifique sur l’imagerie des conflits neuro-vasculaires des nerfs crâniens, très utile dans le management de ces patients au quotidien. Les auteurs insistent sur la confusion qui existe dans la littérature entre zone transitionnelle, qui est une région anatomique de vulnérabilité entre la myéline d’origine centrale et les cellules de Schwann périphérique; et la REZ (Root Entry Zone) qui peut inclure cette zone transitionnelle mais également la portion cisternale du nerf dans son enveloppe de myéline centrale et la région du tronc cérébrale adjacente.

Les auteurs centrent la review sur l’intérêt pour le radiologue de connaître la position de ces zones transitionnelles (voir figure) puisque les conflits symptomatiques sont souvent à ce niveau, très proximal pour le V, VII et IX mais plus distale pour le VIII,  plus débattu puisque la zone transitionnelle se situe globalement au niveau du porus du conduit auditif interne (environ 11 mm)

Le lien vers l’abstract:

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26892985

Une image extraite de l’article de l’AJNR:

-Le second article a été publié en Juillet 2016 dans la revue European Radiology, par l’équipe d’Augustin Lecler à la Fondation Rothschild (Paris), et concerne un sujet « à la mode », les maladies à IGg4. Il s’agit d’une maladie systémique impliquant une fibrose lymphocytaire, essentielle à connaître pour le radiologue ORL puisqu’elle se manifeste par un infiltrat des nerfs crâniens, fréquemment responsable d’une inflammation orbitaire ou de névralgie du trijumeau.

Les auteurs démontrent que la présence d’un élargissement de taille du nerf infra-orbitaire (figure, étoile blanche) au contact d’une inflammation graisseuse est hautement spécifique de cette maladie par rapport aux autres causes d’inflammation orbitaire, permettant un diagnostic précis du radiologue et une prise en charge adaptée du patient, lui évitant des séquelles visuelles.

Le lien vers l’abstract:

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27436015

Une image extraite de l’article d’European Radiology: